5.8.15

Ne sont que des miroirs obscurcis et plaintifs !

Photo © S. Loquet


























(Traduit par TM)
Soirée de juin. Sur le balcon
S’assoupir, l’œil perdu dans les cieux
Infini bleu en toile de fond
Trainées du crépuscule brûlant de tous ses feux.

Et là-haut –au-delà des trainées
Jusqu’à minuit, elles se consument —
Par mon oreille devinée
S’élève une musique posthume.

Coup d’œil par là et je comprends
Dans quel vide certifié
Je serai un jour, et j’apprends
Où j’ai perdu, où j’ai triché.
Boris Ryjy, 1998.



Июньский вечерь. На балконе
Уснуть, взглянув на небеса.
На бесконечно синем фоне
Горит заката полоса

А там– за этой полосою
Что к полуночи догорит –
Угадываемая мною
Музыка некая звучит.

Гляжу туда и понимаю
В надежной пустоте
 Однажды буду и узнаю
Где проиграл, сфальшивил где.

Борис Рыжий, 1998.